Vera Pagava - Lumières de la nuit
Le musée de Gajac de Villeneuve-sur-Lot présente, du 4 juillet au 23 novembre 2025, l’exposition « Vera Pagava – Lumières de la nuit ». Cet événement se veut un hommage à cette artiste encore insuffisamment connue, dont le parcours de vie a été bousculé par l’Histoire, et qui a su répondre à ses interrogations au travers de son art.Vera Pagava (Tiflis, aujourd’hui Tbilissi, 1907 – Ivry-sur-Seine, 1988) a construit son œuvre avec constance, détermination, et a dédié toute sa vie à la création, cherchant sans relâche à en percer les secrets.Le musée de Gajac conserve dans ses collections cinq œuvres de Vera Pagava, une toile et quatre aquarelles. Ce bel ensemble, constitué grâce à la générosité de Madame Elisso Tarassachvili, présidente de l’Association Culturelle Vera Pagava – ACV/VP, et au soutien de l’Association des Amis du Musée, a été l’élément déclencheur de l’exposition « Vera Pagava – Lumières de la nuit ».La nuit, thème récurrent dans le travail de Vera Pagava est mis à l’honneur dans le cadre de cet événement qui rassemble plus de cinquante œuvres créées durant cinq décennies, des années 30 aux années 80. Des toiles où peu à peu la figuration laisse place à une abstraction assumée. La nuit est un espace traversé par la lumière, l’étendue et le silence ; elle devient un lieu de passage entre le visible et l’invisible. Le visiteur sera invité à une déambulation inédite et poétique au cœur des territoires nocturnes d’une peintre qui a su capter les mystères de la nuit et faire de la lumière son langage intérieur.Ce projet ambitieux n’aurait pas pu se concrétiser sans l’implication indéfectible d’Elisso Tarassachvili et de sa fille Anna qui veillent à la conservation et à la transmission de l’oeuvre de Vera Pagava au sein de l’Association Culturelle Vera Pagava – ACV/VP. Cette dernière a prêté plus de 40 œuvres. Laura Taliercio a apporté son concours à la scénographie.L’exposition bénéficie par ailleurs du partenariat de divers musées (Musée Unterlinden de Colmar, Musée de Grenoble), de la Galerie Jeanne Bucher Jaeger, de collectionneurs privés, et est accompagnée d’un catalogue dans lequel figurent des textes éclairants de Serge Lemoine, historien de l’art spécialiste des XIXe et XXe siècles, et Virginie Huet, autrice et critique d’art.
Métamorphose(s)
Les œuvres présentées appartiennent à des séries développées autour du projet Paléophonies - Les Hybrides, Cie Le Chant du Moineau."Un cortège de dessins et volumes pour faire surgir l’animal du support, une suite de métamorphoses passées, en cours et à venir, la série d’un bestiaire préhistorique d’animaux disparus conviés à montrer leurs tentatives de réinvention.Le papier s’invente paroi nomade, comme le relevé nécessaire de leurs présences sourdes et sauvages.L’aventure des mains pour voir à travers leurs yeux, étonnés d’un corps souple et libre.L’apparition de chimères en devenir.Le voyage et la trace des mines et des fusains pour en cerner et ouvrir les contours.Voici ainsi ces pistes d’explorations, formes d’autoportraits sans visage, résolument manuelles.Des natures mortes au noir pour lire l’animal qui est en soi.Travaux sur papier de tous formats, fusain, pierre noire et encre dialoguent avec des volumes en bois, zinc, plâtre, terre." Benjamin Bondonneau
Benjamin Bondonneau vit et travaille en Dordogne.Ses sujets s’appuient sur le génie des lieux, la part sauvage du monde.Il a récemment exposé à la Galerie GNG Paris, Fondation Taylor Paris, à l’Ancien Evêché à Sarlat et au Musée national de Préhistoire aux Eyzies.Il est également clarinettiste professionnel, improvisateur et scénographe.
Le Faiseur d’ombres
Avec Le Faiseur d’ombres, la Cie Ribambelle fait le choix du spectaculaire : une "scénographie-instrument" au service d’un conte merveilleux peuplé de créatures-marionnettes lumineuses.Lou, une jeune fille qui a peur du noir, se réveille une nuit sous l’apparence d’une luciole et découvre un pays qui vit dans la peur du terrible Faiseur d’ombres, un gardien de phare qui chasse le peuple des Lumières.En voulant aider Lumignon, un des derniers de son espèce, elle découvre pourquoi l’homme terrorise toute la région.La Cie Ribambelle s'empare de l'archétype de l'ogre (un ogre de lumière) pour livrer un récit d’aventure qui fait réfléchir, mais n'impose pas de vérité prêt-à-penser.Les marionnettes aux corps rétro-éclairées, alliage de construction traditionnelle et de nouvelles technologies, soutiennent un parti pris esthétique fort : faire de la lumière un outil de jeu pour les interprètes, et un vecteur d'émotions pour les spectateurs.Le tout dans un récit d'aventure original et captivant influencé par les œuvres cinématographiques de Don Bluth.Autour du spectacle Le + des Amis du Théâtre Ducourneau : Atelier marionnette dès 7 ans avec Nathalie Tisné, le samedi 1er novembre.+ Infos-réservations auprès des Amis du théâtre
Totorro + Dirty Shades
TotorroIndie rockTOTORRO a sorti deux albums, Home Alone (2014) et Come To Mexico (2016), et a fait plus de 300 concerts du Canada au Japon.Après une pause bien méritée (6 ans quand même !), Totorro reprend du service pour fêter les 10 ans de Home Alone par une série de concerts de reformation.TOTORRO est un groupe unique, difficile à catégoriser.Certains qualifient leur musique de math-rock pour exprimer une certaine complexité dans la structure des morceaux mais ces derniers se vivent plutôt comme des histoires racontées… Pas de chanteur : dans cette musique instrumentale, on observe les deux guitaristes, le bassiste et le batteur.Tout s’imbrique à la perfection, les quatre amis ont passé des heures ensemble et ça se sent.Leur musique complexe se transforme sur scène en une énergie contagieuse.On est embarqués par ce moment ludique et galvanisant.Quatre garçons en bataille pour un math-rock instrumental et narratif, qui nous promène, nous malmène, de breaks en riffs, sans jamais nous lâcher la main !Dirty ShadesPost-rockDirty Shades est un groupe de post-rock français dont la moyenne d’age s’élève à 23 ans.Et tout comme leur moyenne d’age, s’élever ils savent le faire à la perfection (en témoigne la photo ci-contre prise lors de leur denier passage au Florida en 2022).Un duo basse/batterie puissant, une voix féminine saturée frénétique et une guitare qui l’est à peu près autant, Dirty Shades c’est des texture sonore en constante évolution, une ambiance sombre, se jouant de la gravité en permanence alternant passages aériens et lourdeurs sans concession, souvent à la limite de l’oppressant et régulièrement explosifs… Un mélange entre harmonies planantes à la Cosse, une noise à la Psychotic Monks et la puissance de The Guru Guru.
Sylvain Reverte
Sylvain ReverteChanson françaiseSylvain Reverte, auteur, compositeur et interprète, revient au Florida pour célébrer la sortie de son nouvel album Des pommes et des étoiles.Avec un univers mêlant rock, folk et pop, il s’est forgé une place unique dans le paysage de la chanson française.Pour fêter ses 30 ans de parcours, il sera entouré de ses musiciens, d’un quatuor à cordes et de quelques invités surprises.Il revisitera également des morceaux de ses anciens groupes, Duo Grim et le Manège Grimaçant, offrant au public une soirée inoubliable !
Mil Misères
Mil Misères, c’est l’opéra des invisibles, un cri de dignité porté par 42 voix en chœur. Sur scène, des « oeuvriers » ordinaires, en lutte poétique contre l’indifférence, incarnent ceux qu’on ne voit jamais : précaires, exclus, oubliés. Entre théâtre, musique et danse, Zabo Martin et Michel Azama signent une fresque bouleversante et lumineuse. Un hymne vibrant à la solidarité, à l’espoir, et à l’humanité retrouvée. Une œuvre rare, politique et profondément vivante.Compagnie des Temps VenusMichel Azama : Écriture du livretZabo Martin : Conduite du récit, composition musicale et mise en scèneFrancesca Lattuada : ChorégraphieOlivier Dumas : Création lumièreAlfonso Bravo : Technicien sonLes étudiants en DTMS (Diplôme de Technicien des Métiers du Spectacle - Option Technique de l’Habillage) du Lycée Lomet Agen : Création costumesPascal Rapin : Dessins costumesCatherine Filliol : Conception de l’affiche L’OEUVREDe quoi s'agit- il ? De parler de la porca miseria, des invisibles qui passent parfois au premier plan de l'actualité mais retombent vite dans l'obscurité malheureuse des laissés-pour-compte.Aussi bien les marginaux, les SDF, les immigrés, les chômeurs, les harcelés, les victimes de toute discrimination, que les fragiles de la boutique et de l'artisanat, les banlieusards comme les ruraux, tous ceux qui sont dans le vertige de la chute menaçante dans une misère encore plus grande.Et il s'agit d'en parler avec empathie, mais sans pathos, ni misérabilisme ni condescendance. En refusant toute désespérance, en disant la beauté malgré les problèmes, l'espoir et l'humour et l'envie de vivre malgré l'adversité, la lumière et la joie et l'espérance d'un bout du tunnel, et le rire, même s'il se mêle à la colère.D'être lyrique mais d'un lyrisme retenu, pudique, de proférer une parole juste, soutenue, portée, par la musique, la théâtralité, le chant choral et individuel, la chorégraphie.Bref, de pointer avec humour, délicatesse et poésie les vulnérabilités sociales d'aujourd'hui, mais aussi les angoisses, les questions métaphysiques, psychologiques, existentielles, écologiques. De montrer cet effort énorme qui consiste parfois à simplement garantir une vie digne, de suggérer des améliorations souhaitables, d'évoquer l'antiracisme, l'ouverture à l'autre, le droit à mourir dans la dignité, et tout ce qui peut refonder un contrat social plus juste. Et de le faire par le biais de personnages bien vivants et d'une situation théâtrale qui permette à la chorégraphie de se déployer avec force et au chant de trouver toute sa justification.Car la dignité n'est pas un privilège mais un bien commun nécessaire à tous, indissociable de la question de l'humanisme et des grands principes de la liberté, de l'égalité, de l'autonomie, des droits de l'homme.Les anciens Grecs, les théologiens chrétiens l'ont dit aussi bien que les philosophes des Lumières dont nous sommes les héritiers. L'humaniste conscient de sa finitude refuse le nihilisme, la tentation du désespoir, le catastrophisme qui prophétise
Parler pointu
Flamboyant conteur, Benjamin Tholozan remonte aux origines de son accent disparu, dans une autofiction musicale drôle et percutante. Il y célèbre le parler vrai, celui qu’on ne devrait jamais avoir à taire. Un manifeste joyeux !Benjamin Tholozan a grandi dans un village du midi, berceau d’Alphonse Daudet.Une terre provençale, latine, violente, truculente.Trivial et sacré s’y mêlent en permanence.Toute sa famille y vit encore, et tous parlent avec l’accent du midi.Sauf lui.Impossible de déceler dans son phrasé la moindre intonation méridionale, le moindre mot hérité du patois roman de ses ancêtres.Pour devenir acteur, il a gommé son accent.Il parle pointu.C’est-à-dire avec l’accent du pouvoir.« Parler pointu » est une expression que les méridionaux utilisent pour désigner l’accent parisien, en réalité celui du français normatif parlé dans les médias, et sur les scènes de théâtre.Parler Pointu raconte l’abandon progressif des parlers régionaux et des accents, et ce que cette perte revêt à la fois d’intime et de politique."Benjamin Tholozan, à travers Parler Pointu, dénonce le silence imposé aux parlers régionaux, notamment l’occitan. C’est très sérieux et très drôle à la fois."L’Humanité
Le Radeau de la Méduse
En 1818, Géricault démarre sa plus célèbre toile Le radeau de la Méduse et fait scandale autant sur le plan artistique que sur le plan politique. Il devient le maître du romantisme comme Hugo avec Les Misérables. Il critique la Restauration et son nouveau roi Louis XVIII. Grâce à une drôle de conférencière, Anne Cangelosi, découvrez les secrets de ce gigantesque tableau du Louvre qui choqua le monde et ébranla le trône. Revivez les bouleversements artistiques et politiques du début du XIXe siècle.Marilu ProductionAvec : Anne CangelosiPalme du meilleur spectacle du Festival d’Avignon 2024Le Radeau de la Méduse est un tableau fascinant et complexe parce qu’il révèle plusieurs niveaux de lecture. À côté de la critique du colonialisme et de l’esclavagisme, Géricault dénonce les campagnes militaires de Napoléon. Le héros principal est vu de dos, et en plus, c’est un homme de couleur. C’est là où le tableau est follement politique. Au moment du Radeau de la Méduse, l’esclavage a été rétabli par Napoléon, donc c’est un tableau abolitionniste, mais d’une manière très subtile. Lorsque le tableau a été exposé au salon de 1819, où la critique était enfin libre après la dictature napoléonienne, aucun critique d’art n’a osé s’attarder sur le héros principal.
The Limiñanas + Hoboken Division
The LimiñanasRockAvec un double album (Faded) dévoilé le 21 février 2025 ouvre largement la porte à une pop garage multi-référentielle traversée de moult émotions et d’espaces laissés à la contemplation et au psychédélique sans pour autant se priver de riffs vénéneux.Pas de doute, on est bien chez les Limiñanas !Ces dernières saisons, le calendrier des Limiñanas ne leur a guère laissé le temps de respirer, entre l’enchaînement de trois B.O.(Heureux Gagnants, Les règles de l’art, Tigres et hyènes) et la réalisation de l’album Pick-upde Brigitte Fontaine. L’inspiration ne vient cependant jamais à manquer.Parce que le couple se nourrit sans cesse du son qu’il a toujours écouté (du rock garage avant toute chose) comme par une imagerie touffue : les films italiens sixties, des OVNIS horrifiques tels Poltergeist, des séries sous tension dramatique façon Monsters. Etc.Ce nouvel album des Limiñanas place à nouveau les stars dites déchues sous le feu des projecteurs.Aux femmes oubliées qui, des années 50 à aujourd’hui, ont disparu des écrans comme par un cruel enchantement, condamnées par le temps qui passe.Cinéphiles voraces, conscients que le sordide se révèle lorsqu’on gratte sous le glamour hollywoodien, Lionel et Marie Limiñana ont voulu leur rendre ici hommage.Doté d’une narration hybride, entre (mauvais) rêves éveillés et tendres métaphores, Faded s’envisage telle une foisonnante bande son d’un récit peu rapporté, bénéficiant de nombreux intervenants : Bobby Gillespie de Primal Scream, Bertrand Belin, Rover, Anna Jean de Juniore, Penny, Jon Spencer… Chacun va fournir sa propre vision du scénario de Faded, et c’est ainsi que le disque devient « un patchwork à l’italienne », dixit les Limiñanas, où les plumes d’artistes appréciés par Lionel et Marie sont invitées à s’exprimer pleinement.Hoboken DivisionRock/Psych/KrautIls confirment, avec leur nouvel album Psycholove, appartenir plus que jamais à cette scène bouillonnante du rock underground, qu’on enterre régulièrement, mais qui ne quitte jamais vraiment les salles.Pas uniquement blues (ils ne se réclament que de celui qui explose dans un juke joint au son d’un bottleneck) et jamais uniquement rock, ils façonnent avec rage un univers hypnotique.Ils développent un son rugueux, grouillant et authentique, porté une guitare toute-puissante, une voix incandescente, une batterie acharnée et des pédales d’effets faites maison.Hoboken Division impose des horizons psychés, kraut, qui prennent racine du côté de madchester ou de Neu !, avec toujours la même ferveur pour l’authenticité, l’underground, et des live brûlants à base de fuzz, furieuse et omniprésente.Un concert garanti sauvage et lumineux !
Sam Sauvage
Une gueule, une dégaine, un charisme au capital sympathie immédiat, une voix grave, délivrant une singularité autant magnétique que confidente, Sam Sauvage, a aussi la généreuse chevelure ébouriffée et des idées décoiffantes.Imparable performeur sur scène, sa gestuelle dégingandée façon Talking Heads et son naturel confondant emportent déjà la mise.Le jeune homme de 24 ans appartient à cette génération instinctive qui ne réfrène pas leurs élans.Abatteur de cloisons, à califourchon entre la chanson, la pop, l’électro et le rock, cet auteur compositeur autodidacte ayant grandi à Boulogne-sur-Mer a branché pour la première fois une guitare à l’adolescence à la suite de la découverte d’un live de Bob Dylan sur YouTube.S’il a beaucoup écouté Bashung, Sam Sauvage ne s’est pas laissé encercler par des influences définies pour construire son vaste alphabet moderne.Chez lui, un sens mélodique fluide et sans complexe, une poésie brute, sensible et authentique, un sens de l’observation affiné, le goût des autres, et plus particulièrement pour les marginaux, les noctambules et les rêveurs égarés.C’est cette ouverture vers l’humain et la société qui transpire dans Les gens qui dansent (j’adore). Lunettes noires, ample costard et cravate pas toujours droite, Sam Sauvage est bel et bien décidé à donner rendez-vous avec l’avenir."Mélodies grisantes, voix suave, le chanteur-auteur-compositeur de 24 ans, cultive l’ironie douce."TTT Télérama
Vera Pagava - Lumières de la nuitMétamorphose(s)Le Faiseur d’ombresTotorro + Dirty ShadesSylvain ReverteMil MisèresParler pointuLe Radeau de la MéduseThe Limiñanas + Hoboken DivisionSam Sauvage